Mon parcours équestre

Avant toute chose, je pense qu’il est important de préciser que je ne suis pas professionnelle du cheval. Tout ce que j’ai appris des chevaux, relève exclusivement du « loisir ».

C’est parti pour le GROS racontage de vie !

Ma mère a toujours eu des poneys (Solfège et Bounty) et comme toute personne mordue de chevaux, elle passait sa vie à l’écurie. Depuis toute petite, elle m’emmenait au pré dans le transat, avant même de savoir parlé, je savais faire des appels langue pour appeler les poneys (ouais j’étais un bébé marrant).

Quand j’ai été un peu plus grande et que j’ai su m’asseoir, ma mère ne m’a pas mise dans une chaise, mais sur le dos de Bounty. Ça y est, j’étais cavalière !

J’ai commencé à monter en club en reprise autonome à 2 ans (vous avez bien lu et je n’ai pas fait de faute de frappe) dans le poney club de Jean-Pierre Delavigne. Je montais Nounours (un shet alezan), Joli Coeur (un shet pie alezan) et Grenadine (une garce….euh une shet noire). Je tombais systématiquement de Grenadine, donc c’était elle que je demandais à chaque fois (oui j’étais fou).

Le poney club s’est envolé en 99 avec la tempête, donc j’ai changé d’endroit.

Parallèlement je montais Bounty (notre shet ) à la maison de temps en temps et Solfège (le poney landais de ma mère) sur qui je faisais de la voltige, j’adorais ça !

Sur Joli-Coeur, pas super rassurée !
Mes débuts à la voltige sur Solfège (coucou maman !)

Nous avons trouvé un petit poney club familial très sympa où je suis restée un moment. Mon poney préféré s’appelait Kiwi. J’ai passé là bas mon Poney d’Or jusqu’au galop 2.

Suite à des problèmes de santé des gérants, le club a fermé, j’ai dû partir. Je me suis retrouvée dans un énorme centre équestre « usine » près de chez moi où j’ai fait du Horse ball pendant 2 ans et demi.

Les cours ont cessé, j’ai donc repris des cours « classiques » dans une reprise de galop 4 sans but de passer des galops. Je prenais les chevaux « compliqués » ou qui jetaient les autres cavaliers parce que je trouvais ça plus intéressant (d’autant que je ne tombais quasiment jamais).

L’ambiance du club ne nous convenait plus, nous sommes partis dans un club plus petit et familial. À posteriori, je ne dirais pas que c’était un « bon » club, néanmoins sur le coup, nous y étions bien.

Entre temps, à la maison nous avons acheté Pacha, un poulain de 2 ans puis Solfège est mort d’une colique en une journée… J’avais 12 ans et je pense que c’est à partir de ce moment là que ma vie équestre à littéralement fait un grand bon en avant.

En Octobre 2005, ma mère m’achète Mercure, le premier cheval de ma (jeune) vie. Il avait 5 ans, était juste débourré et c’était le plus beau poney du monde !

Arrivée de Mercure – 23 Octobre 2005

J’ai vite capté que je n’avais « aucun niveau » et que si je voulais progresser avec Mercure, il allait falloir que je bosse ! J’ai passé mon galop 3 et le 4 dans la foulée.

Après l’avoir débourré, nous avons vendu Pacha qui s’avérait être un danger public (7 de mes vertèbres s’en souviendront toute ma vie…).

Ma mère s’est racheté un poney Matt, de 6 ans, débourré mais pas vraiment travaillé.

Avec Mercure je faisais à peu près tout, à 14 ans je l’ai débourré toute seule à l’attelage, c’était pour moi une grande fierté ! En un mois de temps il avait la carriole derrière lui, c’est d’ailleurs la seule et unique fois où je l’ai attelé. Je pense que je voulais voir si j’étais capable de le faire.

Mercure attelé pour la première fois – je suis genre TROP contente

J’ai aussi testé tout un tas de trucs avec lui comme la monte en amazone, la monte en cordelette, faire la course contre des galopeurs réformés (c’est Mercure qui gagnait à chaque fois, merci les démarrages au quart de tour!), j’ai fait un peu de rando aussi et bien sûr du plat et de l’obstacle !

À ce propos, Mercure fait parti de ces petits dieux de l’obstacle qui sautent leur taille sans problème et qui en redemandent.

J’ai passé mon galop 5, cela commençait à devenir intéressant, j’avais enfin « un bon niveau ». Je crois que c’est à peu près à ce moment là que j’ai viré le mors et commencé à le monter en side pull.

Je montais aussi Matt, à qui j’ai appris à sauter car il traversait littéralement les obstacles et que cela posait problème si nous avions un tronc sur notre chemin lors de nos balades.

Le club où je montais nous a donné Biscotte, une petite ponette squelettique qui allait partir dans le mauvais camion. « Elle va bientôt crever » mais la légende raconte qu’elle a vécu 6 belles années à nos côtés.

Une fois remplumée, je la montais aussi de temps en temps.

En fait, je montais tout le temps : une fois par semaine en club (sur des chevaux d’école) et à la maison. Tous les jours je m’occupais de Mercure quasiment à 100 % (ma mère supervisait évidemment) ainsi que des autres poneys. Partir en balade, les travailler en liberté, les emmener brouter, bûcher en carrière, mettre de l’eau et ramasser le foin. Bref la vraie vie.

Biscotte se faisant vieille pour mon frère, ma mère a racheté une pouliche de 8 mois en 2008 : Tequilla, dite « Poupoune ». C’était la plus belle des pouliches ! Une crème !

Parapluie toujours vivant puisque je l’ai utilisé avec Hermès pour la même chose 😀

Nous revoilà avec un poulain dans les pattes 🙂

Tout naturellement je me suis occupée d’elle aussi, je crois que c’est d’ailleurs la première pouliche sur qui j’ai tout fait (j’avais déjà débourré d’autres poulains dans les clubs, dont des « futurs champions »), j’avais 15 ans.

Je ne cessais de progresser et c’est assez naturellement que je me suis mise à la compet avec Mercure. Comme il cartonnait à l’obstacle, nous avons commencé le CSO en septembre 2008, à la fin de l’année nous étions qualifiés pour les Championnats de France 2009. Je continuais de prendre des cours une fois par semaine en club et ma mère m’entraînait à la maison avec Mercure.

Ma grande passion pendant mes compet’ sourire au photographe (c’était un peu ma marque de fabrique, ça les faisait bien rire !)

Pour braver tous les sous-bassement et trucs improbables de Lamotte, elle m’a fait sauter tout et n’importe quoi (des draps, des gens assis, des plots de circulation pour le directionnel…j’en passe) et dans n’importe quelle condition (sans sangle, sans bridon juste le mors et les rênes, à l’envers du sens de la marche..bref j’étais blindée!).

On fait un premier quart aux Championnats de France, je rentre ravie d’autant que je sortais en épreuve cheval avec mon petit poney d’1m28, bref c’était le meilleur !

Le club où je montais ne nous correspondait plus j’ai donc arrêté de monter en club, je prenais uniquement des cours particuliers de temps en temps.

En septembre 2009, nous avons acheté Ravage pour le confier à mon ancienne mono. Cela s’est très mal passée avec elle, nous avons récupéré Ravage au bout de 6 mois complètement terrifié, in-attrapable au pré et planté à 100 %. Le but était que je remette Ravage en état et que nous le vendions ensuite. Mais bon… Euh….Je suis un peu tombée in love de ce poney, donc ma mère me l’a offert.

J’ai absolument tout recommencé avec Ravage, lui balancer un peu de bouffe dans le pré, puis l’approcher, puis lui montrer le licol etc…Jusqu’à me retrouver dessus et travailler en liberté avec lui.

Ce cheval se fiait à moi à 200 %, je pouvais emmener un débutant en balade aux 3 allures dessus, sans mors, il m’obéissait parfaitement à la voix.

Ravage

L’une des choses qui posait le plus de souci était la prise des pieds, personne à par moi ne pouvait lui prendre les pieds. Alors avec l’aide de mon maréchal, j’ai appris à parer 🙂

J’ai fini par sortir Ravage en compet en même temps que Mercure, le dimanche j’emmenais soit l’un soit l’autre ou les 2 quand j’avais quelqu’un pour emmener Ravage. Je les ai rapidement qualifiés tous les deux, mais je ne suis pas ressortie aux Championnats de France, je commençais à ralentir un peu avec les chevaux.

C’était l’année du bac, je montais près de 20h par semaines (sans compter le temps de soin à côté), ça faisait beaucoup.

Avec Mercure, je commençais à toucher ma bille en dressage, j’ai passé mon galop 6 avec la ferme intention de devenir instructeur, j’avais 17 ans.
Je faisais des séances de coachings aux DP de Matt et Téquilla et à plusieurs personnes un peu partout. On me demandait de venir monter des chevaux compliqués ou donner des conseils à leur cavalier.

Et puis petite anecdote : j’ai faillit acheter un mulet au sevrage (Crackers), mais la proprio s’est rétractée au dernier moment.

Travail de la basse école en bride avec Mercure – Levade

Bounty, puis Biscotte, sont mortes…. J’ai vendu Ravage en 2011 … Ma vie s’éloignait des chevaux. Je montais de moins en moins Mercure, puis j’ai arrêté de monter. Juste une balade de temps en temps et encore..

Ma mère a décidé de faire pouliner Téquilla, elle a donné naissance à Daïkiri en mai 2013. Il était le poulain parfait, qui plus est, le poulain de notre (grande!) Poupoune. Quand j’ai vu Daïkiri pour la première fois, je me suis dit que nous étions les plus chanceux au monde d’avoir un poulain si parfait.

Le jour de la naissance de Daïkiri, je n’en revenais pas qu’il soit si beau

Je m’occupais de lui de temps en temps (car j’aimais bien les poulains et qu’il était adorable), je me disais que Daïkiri m’aiderait peut être à renouer avec les chevaux, lui qui était si doux et gentil.

Le plus beau, à 1 an.

Mais la vie en a décidé autrement, en mai 2015, 2 ans après sa naissance, Daïkiri est mort d’une colique.

J’ai définitivement rompu mon lien avec les chevaux. Voir mourir dans mes bras, le poulain parfait que nous avions fait naître, était certainement la pire chose qui pouvait arriver. J’ai tout planté et j’ai banni les chevaux de ma vie.

La suite de mon histoire avec les chevaux reprends en Octobre 2018 avec Hermès.

Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, mais je sais que c’est LUI qui m’a ramenée auprès des chevaux.

Hermès le 06 Octobre 2018 – jour de son arrivée.
C’est lui qui m’a redonné mon petit sourire permanent.

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