Voyage en Islande

Le tant attendu résumé de mon voyage en Islande !

Nous sommes partis en famille du 09 au 16 juin 2019 (enfin plutôt le 17 car on a loupé l’avion du retour…)

Nous avons fait appel à l’organisme Cavaln’go pour le séjour, ils sont spécialisés dans les voyages équestres.

Je fais un article sur l’Islande car en plus d’être un séjour équestre incroyable, cela m’a aussi beaucoup aidée à trouver le chemin que je voulais prendre avec Hermès.

J’ai aussi très envie de partager tout ce que j’ai pu voir là bas, car il faut bien le dire, c’est un pays INCROYABLE.

à droite le plus grand lac naturel d’Islande

1er Jour

Nous arrivons à Keflavik à 16h, heure locale. L’aéroport est une grosse demie heure de Reykjavik (« Reykja » = fumée, « Vik » = la baie, comprenez donc la « Baie des fumées », la capitale est en bord de mer et il y a des sources chaudes, donc la terre fume par endroits).

Nous sommes libres jusqu’au lendemain.

Nous prenons le bus jusqu’au Blue Lagoon, une source chaude très connue et touristique.

Le paysage qui s’étend à perte de vue est impressionnant, lunaire et désertique, avec des routes tracées à la règle. Aucun obstacle ne justifie qu’elles soient sinueuses.

Sur le bord, il y a des pistes cavalières, indiquées par un joli petit panneau avec un cheval qui tölt.

Nous sommes en juin, les lupins arctiques (« lupina » en Islandais) sont encore en fleurs. Ils tapissent de grands espaces et offrent des couleurs splendides au paysage.

Cette plante a été importée du Pôle Nord et plantée en Islande dans le but de limiter l’érosion de l’île. Cela fonctionne bien, mais les lupins envahissent les autres plantes.

C’est un lieu extrêmement volcanique et il y a très peu de plantes et d’arbres qui y poussent. La terre est très riche en cendres, qui sont friables à souhait.

Les lupins arctiques,en fleurs.

La végétation y est très rase et pousse très près du sol au vu du climat. Les arbres mettent de longues années à pousser car le vent ne leur laisse pas le temps de bien s’enraciner.

Quand les vikings sont arrivés en Islande dans les années 800 (si ma mémoire est bonne..!), ils ont coupé tous les arbres des côtes pour se chauffer et se construire des maisons. Ils ignoraient qu’au centre de l’île il n’y avait pas grand-chose à part des glaciers et des volcans… Par conséquent, ils ont coupé tous les arbres et ils n’ont jamais repoussé.

Un proverbe islandais dit « si tu es perdu dans une forêt islandaise, lève toi ! ».

Je vis habituellement entourée de forêt et je dois dire que de se retrouver à découvert comme ça, ça fait un drôle d’effet !

Nous approchons de Blue Lagoon, de la fumée s’échappe de la terre, c’est impressionnant.

La silice contenue dans l’eau donne un effet très laiteux et opaque. Les bassins sont entourés de pierres de lave, les contrastes sont magnifiques !

L’eau des sources chaudes est naturellement à 100°c (et oui elle vient du volcan, il fait chaud là dessous) alors pour la refroidir, il faut ajouter de l’eau froide : celle des glaciers.

Après nous être prélassés pendant plus d’une heure dans ce bain plus qu’incroyable (avec du « yaourt » étalé sur la tronche pour avoir une belle peau..!) nous sommes allés à Reykjavik, au Kex Hostels (une des auberges les plus connues de la capitale, vue sur la baie tout ça, tout ça..) déposer nos affaires avant d’aller nous balader et dîner en ville.

Nous avons trouvé un petit resto bien sympa, où nous avons mangé la meilleure soupe de poisson qu’il m’a été donnée de manger. Avec pour bol, une énorme miche de pain.

En sortant du restaurant, nous sommes allés marcher dans la baie, observer « le début du coucher de soleil ». A cet instant, je réalise que je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est. 23 h passées, le soleil est encore entièrement visible. Et oui, nous sommes presque au solstice, le soleil ne se couche donc jamais.

2ème jour

Nous rencontrons enfin notre hôte le matin.

Anita vient nous chercher au BSI (la gare des bus) et nous emmène faire le cercle d’Or. Sur la route jusqu’au premier spot, nous discutons et faisons connaissance, le courant passe bien, très bien ! Elle parle couramment français ce qui est plutôt pratique pour les info un peu techniques sur le paysage.

Nous nous arrêtons en chemin devant le plus grand lac naturel d’Islande, puis nous arrivons au parc national du Singvellir. C’est là où le premier parlement féodal a été créé. Les vikings (« hommes des baies »si vous avez suivi) sont arrivés en bateaux de la Norvège pour fuir la royauté. Ils ont tout de même rapidement compris que sur une terre aussi hostile, il valait mieux établir des règles et se serrer les coudes. En ces lieux, chaque chef de tribu pouvait donner son avis (pas si barbares que ça finalement).

Parc National du Singvellir

C’est aussi l’endroit où les plaques tectoniques américaine et eurasienne se rejoignent. On peut y accéder sans moyen particulier (juste à pieds) et c’est le seul endroit au monde où c’est le cas. Il y a une faille entre les deux, d’un côté la roche est noire, de l’autre elle est marron. Grâce à cette faille, l’Islande grandi de 2cm par an environ.

Dans la faille, à gauche la plaque Américaine et à droite la plaque Eurasienne
La porte sanglante

Pour les geeks, c’est également le lieu de tournage de la Porte Sanglante et du Val d’Arryn dans Game of Thrones (ouais j’avoue je suis archi fan donc j’ai reconnu).

Après avoir observé les roches et les oiseaux, être tombés nez à nez avec plusieurs cascades incroyables, nous voilà de nouveau sur la route pour aller manger dans une serre de tomates (oui oui). Les serres sont de plus en plus développées en Islande, grâce à l’eau des sources chaudes.

Ils y font pousser pas mal de légumes et de plantes, ainsi que des fruits (même des fraises!). Le tout pollinisé par des ruches qui sont introduites directement dans les serres.

La serre aux tomates

Nous déjeunons copieusement et partons pour Geysir.

Comme son nom le laisse supposer, c’est un geyser. Le Geysir originel ne souffle plus (suite aux mouvements de terrains etc..), c’est Strokkur qui a pris le relais. Il souffle toutes les 2 à 5 min, ce qui est énorme, autant vous dire que c’est impressionnant.

Le Geysir originel qui ne souffle plus – Geysir
Geysir

40 000 photos plus tard, nous voilà partis pour Gullfoss (« Gull » = l’or, « foss » = casscade, elle doit son nom à l’arc en ciel complet et perpétuel quand il fait beau).

70 m de large, 2 chutes d’eau, bref un beau bébé. Les photos parlent d’elles même.

Pour ma part, je suis sûre qu’un dragon vit dedans…

Gullfoss

Nous quittons ce paradis sur terre pour aller à la ferme d’Anita et Stefnir (Hekluhestar sur Instagram, littéralement  » Les Chevaux de Hekla), où nous allons passer 4 jours et demi. En chemin, Anita nous montre un endroit inconnu des touristes, encore une fois c’est à couper le souffle.

Nous arrivons à la ferme, le paysage est grandiose, comme partout dans ce pays. Les chevaux pâturent aux abords de la maison et du gîte. Nous sommes les seuls vacanciers de le semaine, donc nous avons le gîte pour nous 3, le pied.

Après dîner (encore un repas de folie : mouton de la ferme à la crème de champignons, petits pois et maïs, gâteau de myrtilles en dessert).

« Feel free to see the horses », donc on a couru les voir, comme des enfants.

Il y en a 90 au total (et ils ont 200 moutons également), tous vivent en semi liberté sur les 200 hectares de la ferme (ahah il te fait moins rêver ton petit pré d’1 hectare hein maudit français x)

La ferme est « au pied » d’Hekla (« celle qui porte toujours une capuche » à cause de nuages au sommet), le volcan, c’est la région la plus volcanique d’Islande.

Fin du deuxième jour, le soleil ne s’est toujours pas couché.

Vue de la ferme avec Hekla au fond

3ème jour

Réveil à 9h par Saija, une stagiaire finlandaise venue découvrir l’Islande et travailler à la ferme. Elle nous a accompagné tout au long du séjour, elle aussi adorable (sont trop gentils ces nordiques).

Petit déj’ copieux (y avait même des poivrons!), puis direction les écuries.

Les chevaux qui travaillent ont été rentrés dans le barn pour qu’on puisse choisir. Ils sont plusieurs par box, les uns sur les autres et tout se passe très bien. Les chevaux Islandais, ça vit en tas.

Départ en rando le premier jour avec Dama ma compagne de voyage

Les chevaux ont été importés en Islande par les vikings, il y a très peu d’animaux sauvages là bas, tous ont été amenés par l’homme (à part les oiseaux et les renards arctiques, mais ils sont assez rares, un peu comme les dragons).

En gros, en Islande, il y a des chevaux, des moutons et des chiens. Un peu de cochons et je crois avoir vu une vache ou une chèvre.

Le cheval Islandais (attention il fait environ 1m30-35, mais ce n’est pas un poney, non non!) est trapu, avec un dos court, un rein long et des membres solides. J’ai rarement vu des chevaux aussi porteurs et pêchus (le feu sous la glace, comme toute cette île). Les poils et les crins épais, une bouille à bisous, bref ce sont des shet’ géants.

Le long de la rivière Ranga, Hekla en fond
Anita avec sa monture et son cheval en dextre

Pourquoi ont-il 4 ou 5 allures (pas,trot, galop, amble, tölt) ?

Les vikings les ont sélectionnés ainsi, ils parcouraient beaucoup de kilomètres dans des terrains particulièrement accidentés et devaient maintenir une allure rapide. L’avantage du tölt c’est que c’est aussi rapide que du petit galop et que comme il y a toujours un pied au sol, le cheval ne risque pas de se vautrer et le cavalier est confortablement installé.

Il n’y a aucun autre cheval en Islande et tout cheval qui quitte l’Islande n’y retournera jamais…. (Sauf cas exceptionnel peut être, mais pour des raisons sanitaires, très peu d’animaux peuvent être introduits sur l’île, à part les chiens. À ce propos, nous avons désinfecté toutes nos affaires avant de partir, pour éviter d’emmener un mauvais souvenir de France là bas).

Donc en gros tant que j’ai Hermès je n’irais pas vivre en Islande ahah

« La joie » avec nos compagnons de route et Spoì le chien d’Anita

Anita nous donne chacun un cheval que nous garderons tout le séjour si on s’entend bien avec.

J’ai « une jeune » Dama (« la dame « ), elle a 13 ans… Euh…

Et oui les islandais sont un peuple de chevaux, donc ce n’est pas tout à fait comme en France.

Les poulains naissent en liberté (4 sont nés lors de notre séjour, c’était génial), ils voient l’homme régulièrement jusqu’à leur 3-4 ans, ensuite ils commencent à être réellement manipulés puis sont débourrés vers 5-6 ans. S’ils ne sont pas prêts, ils sont laissés en liberté avec le troupeau quelques mois de plus. Quand ils acceptent le cavalier, ils sont pris en dextre dans les balades et les rando jusqu’à leur 7-8 ans pour se muscler et apprendre à être un bon petit cheval.

Ce n’est qu’après qu’ils commencent à travailler et à avoir un cavalier sur le dos tout le temps.

Mon frère a été accompagné de Rodi (17 ans) et ma mère de « Maedu-Blesi » (pour la prononciation on part sur « Maïne-Blest », Maïne était le nom de sa mère Blest c’est « la liste », les chevaux ont peu de grandes marques en tête chez Anita et Stefnir).

Maedu-Blesi a commencé les rando en 1981 avec la mère d’Anita…. Je vous laisse compter pour savoir l’âge qu’il a ahah

Après le pansage, on selle les poilus. La selle se met sans tapis (pour rappel le tapis sert à protéger le cuir de la selle pas le cheval 😉 d’ailleurs absolument aucun de leurs chevaux n’a de poils blancs sur le dos, comme quoi) et le bridon est des plus simples : des montants, une têtière et basta. Petits mors double brisure avec une petite muserolle allemande lâche « pour qu’ils puissent brouter ».

Les selles sont de bonne qualité et super bien entretenues (ça fait plaisir à mon petit cœur de sellier), ils les font réparer dès que nécessaire.

Ils sellent bien plus en arrière que nous, afin de bien dégager l’épaule et le garrot pour que les chevaux puissent tölter. Si nos chevaux töltaient, peut être qu’on saurait seller par chez nous aussi ahah

Les chevaux d’Anita et Stefnir sont ferrés sur la période estivale (quand ils travaillent) mais la plupart des chevaux en Islande sont pieds nus tout le temps car ils travaillent en permanence. Donc oui, un cheval peut faire des dizaines de kilomètres sur un sol de lave en étant pieds nus (et en plus ils broient les cailloux, na!).

C’est parti pour la première journée de rando, Anita a pris un jeune en dextre. En plus d’apprendre, il sert aussi de « roue de secours », si l’un des chevaux montés a un souci, on change de cheval pour finir la rando. Sur les grands parcours, tout le monde à plusieurs chevaux (ou carrément, un troupeau en liberté qui suit et les cavaliers changent chaque jour de cheval – oui ça fait rêver).

On traverse les plaines de la ferme, au tölt. Le paysage est incroyable, les chevaux et les moutons paissent tranquillement.

Il fait très beau et même chaud pour l’Islande (quasiment 20°C), par conséquent il y a des mouches.

Comme les chevaux ont énormément de poils et de crins, les mouches ne s’en prennent pas à eux, mais aux humains… ! On a des filets à se mettre sur la tête quand on est assailli. Perso avoir un grillage devant les yeux qui me barre la vue incroyable c’est pas possible, donc j’ai profité du paysage, mais j’avais des mouches partout ahah

Nous arrivons à la rivière « Ranga » (la rivière blanche ) et passons à gué à plusieurs reprises. Hekla en fond, du soleil et des chevaux adorables, un rêve éveillé !

Spoì, le chien de berger, nous suit et nous amuse beaucoup. Souvent les agneaux que nous croisons le prennent pour leur mère car il est blanc. Il se retrouve alors poursuivi par une ribambelle d’agneaux hurlant, car leur mère les plante là.

Nous faisons une halte pic-nique dans un chaos de lave, après n’avoir vu que de la plaine pendant des heures, les couleurs et le chant des oiseaux sont magnifiques.

Nous avons passé bon nombre de barrières à bétail pour maintenir les troupeaux dans les bonnes fermes. Le premier voisin d’Anita et Stefnir est à 2 bonnes heures de cheval, autant vous dire qu’avant il ne fallait pas avoir de souci car pour appeler le voisin ça prenait du temps !

Nous nous rapprochons d’Hekla, puis changeons de direction pour rejoindre la ferme où les chevaux passeront la nuit.

Après 5h de cheval sans être montée depuis des mois/années, je ne suis pas si mal en point, merci le confort des chevaux.

Nous rentrons à la ferme en camion où un copieux goûter nous attends (gâteau de pommes, du bon café et de la crème fouettée – dont je raffole au passage). Temps libre jusqu’au dîner, on passe du temps avec les chevaux en liberté dans le « jardin », le jour ne décline pas, la vue est incroyable.

La ferme est bordée d’arbres pour couper le vent (le vent islandais c’est pas pour les petits rigolos), ils ont été plantés par les parents d’Anita.

Et la grosse surprise du jour, Y. qui passe à l’improviste (l’éleveur d’Eldur !!), il a reconnu la ferme sur les photos de ma mère sur FB, c’est le voisin d’Anita et Stefnir. Improbable ! Il a craqué et est venu vivre en Islande. Ça fait rêver.

Pour le dîner, poisson et légumes, préparés par Stefnir, copieux et délicieux comme tout ce qu’on mange ici ! Mon dos me dit que c’était pas terrible de faire 5h de cheval et mes fesses confirment que c’est vraiment n’importe quoi, pour les rassurer je leur dit que « demain on a que 3h 30 ».

On va se coucher (toujours sans la lune) bien épuisés par cette journée où on est fatigué tellement on en a pris plein les yeux.

4ème jour

Nous retournons chercher les chevaux dans la ferme où nous les avons laisser la veille, je suis ravie de retrouver ma compagne de voyage. Son pied sûr et sa douceur font d’elle une super jument de rando. Nous partons avec Stefnir ce coup-ci.

La rando du jour change radicalement de décor, nous ne longeons plus la rivière dans la plaine, mais marchons au pied de montagnes de cendres dans un champ de pierres de lave (merci Hekla).

De la lave, des lupins et Hekla.

Les montagnes de cendres islandaises sont les seules à ressembler à ça : un gros tas de cendres, couvert d’une couche de lave. Cela est dû au fait qu’il y ait un glacier sur le sommet du volcan : lorsque le volcan entre en irruption, la lave est pulvérisée en cendres et en boules lorsqu’elle heurte le glacier (à cause du choc thermique), puis quand tout le glacier a fondu, la lave coule normalement.

Autour de nous, nous constatons que les pierres de lave sont « rangées » en tas. Stefnir nous explique qu’anciennement, deux femmes avaient déblayé la plaine à mains nues pour permettre à l’herbe de repousser après l’irruption (okay, donc les gens qui vivaient ici étaient vraiment courageux +++).

Montage de cendre couverte de lave et petits tas de pierres.

Nous croisons un chien aux abords d’une ferme, il cherche à rassembler nos chevaux, il ne leur tourne jamais le dos, bon berger.

Il y a des lupins dans cette zone, le violet tranche avec le noir du sol.

Cette fois, nous töltons et galopons beaucoup sachant que nous ne partons pas la journée.

C’est génial, le genre de petits moments qui te laissent un smile de fou pendant des heures (je souris d’ailleurs rien que d’y repenser en écrivant ces lignes).

Nous croisons des troupeaux de chevaux en liberté, leur prestance est incroyable.

Nous rejoignons une autre rivière, sur les bords de laquelle nous observons les vestiges d’une ancienne ferme. Elle a été fabriquée à demie-enterrée avec des pierres de lave.

Nous arrivons rapidement à notre lieu d’arrivée, une jolie petite ferme à flanc de colline.

Anita nous y attend, nous déssellons les chevaux et allons visiter un lieu insolite de la ferme.

La plus grande grotte d’Islande creusée à la MAIN.

Le sol est composé de cendres donc extrêmement friable, des moines irlandais ont creusé cette grotte pour y vivre dans les années 800.

La hauteur est comparable à un homme + un sur les épaules, c’est d’ailleurs certainement comme cela qu’ils s’y sont pris.

La grotte est composée de deux grandes salles je dirais d’une bonne vingtaine de mètres carrés. Sur les parois, il y a des inscriptions et des runes, c’est assez dingue de se dire que des gens vivaient là.

Stefnir nous a joué de l’accordéon dans la grotte, c’était super !

Puis nous passons au repas typique de l’Islande, avec toutes les spécialités locales.

Poissons fumés, séchés, des gâteaux, de la bière du coin et tout un tas de petites choses trop bonnes.

Nous avons aussi eu le « privilège » de goûter au requin faisandé. C’est tellement « bon » que la tradition veut que tu t’enfiles un grand shot de Brenivin juste après (alcool de pomme de terre, datant de la prohibition, lorsque l’Islande était encore une colonie du Danemark). Ça décape,mais le requin a un goût tellement fort, qu’en général tu reprends un deuxième shot tout de suite ahah

Nous partons ensuite en camion avec Stefnir au bord de Ranga, il nous explique que l’eau est si belle car elle vient du glacier et qu’on peut la boire.

Donc ni une ni deux, on a goûté l’eau ! L’Evian peut aller se rhabiller… ! Ahah

Nous reprenons la route, traversons des paysages lunaires, des champs de lupins, pour arriver à une cascade incroyable (dont j’ai oublié le nom), peu connue des touristes.La rivière qui surplombe la cascade peut doubler de volumes et remplir tout le lit.

C’est de loin ma préférée ! Le bleu de l’eau est franchement éblouissant. Je suis sûre qu’un dragon vit ici.

Ici on trouve des pierres de lave (noires bien souvent) et des pierres de cendres (beaucoup plus claires, jaune ou beige). Hormis la couleur, la différence la plus flagrante est que la pierre de cendre FLOTTE dans l’eau. Oui en Islande, ils ont des pierres qui flottent, normal, tout est incroyable ici.

Nous prenons la route pendant 2h, dans des paysages de folies et la bonne ambiance, Stefnir a beaucoup d’humour et plein d’anecdotes sur l’Islande, on passe un vrai bon moment !

Nous arrivons dans le village pour nous délasser un peu dans une piscine municipale, dans le hot pot (35°C- 41°C), après 2 jours à cheval, ça fait du bien !

On rentre à la ferme affamés, mais ça tombe bien car comme toujours, un super repas nous attend : Soupe d’agneau et riz au lait à la cannelle. À tomber.

Le soleil ne daigne toujours pas se coucher, c’est franchement impressionnant.

5ème jour

Dernier jour à cheval, Dama va beaucoup me manquer (mais je suis contente de retrouver Hermès, même si cette bourrique a retiré son masque ! Vilain.)

Le temps est plus venteux et plus frais, donc même si nous partons la journée, nous pouvons galoper et tölter, les chevaux n’ont pas trop chaud.

Et oui car mine de rien, dans un pays froid, 20°C c’est un peu chaud… Il y a eu grand beau tout le séjour, nous sommes d’ailleurs tous revenus bronzés. Ils étaient obligés d’arroser et ont fait les foins plus tôt car la végétation n’est pas habituée à un tel climat. C’est plutôt et froid et humide habituellement.

Un proverbe islandais dit « En Islande, il n’y avait pas de mauvais temps, que des mauvais vêtements ! ».

Les oiseaux nous accompagnent et chantent à notre passage. Nous croisons beaucoup de chevaux en liberté, ce qui ne rassure pas trop ma douce Dama. Notre groupe se ressert dès qu’il passe près d’un troupeau.

Nous arrivons dans une plaine avec beaucoup de petites collines, l’endroit rêvé pour galoper ! Ça monte, ça descend, tout le monde est mort de rire !

Arrivés à la ferme, Anita nous dit qu’il faut qu’on rentre le troupeau de chevaux pour voir les poulains nés ces derniers jours, s’assurer que tout le monde va bien et vérifier qu’il n’y a pas de souci.

Il faut savoir que j’ai toujours rêvé de mener un troupeau en liberté, à cheval. Voilà c’est chose faite !

Nous nous sommes répartis dans la plaine immense pour encercler les chevaux et les ramener vers la ferme, le tout en les faisant passer par une minuscule porte pour les guider sur la route.

Les plus jeunes partent à fond de train et à l’arrière des groupes, les vieux et les mères encerclent les poulains nouveaux nés. Les poulains collés à leur mère sont groupés par 2 autres chevaux et une vieille jument fait le ménage si quelqu’un s’approche trop, nan mais oh, pas touche aux bébés !

C’est vraiment un moment incroyable et riche en émotions ! Les poulains de quelques jours amblent et töltent déjà, ils sont superbes, leurs mères tout autant (et en fait même les vieux et tous les autres sont superbes !).

Je n’en reviens pas d’avoir pu guider le troupeau avec tout le monde, c’est vraiment une expérience qui m’a marquée pour de bon. Je me sentais à ma place et Dama était une excellente coéquipière encore une fois.

Une fois que tout le monde est ramené à la ferme, nous nous occupons de nos chevaux puis allons voir les poulains. Anita les manipule en liberté dans le coral sous le regarde attentif des mères.

Elle jette aussi un œil aux juments qui vont bientôt pouliner puis donne des friandises à tout le monde (ça fait beaucoup de friandises !).

Une fois que tout le monde a passé le contrôle de bonne santé, on relâche les chevaux qui partent au galop pour retourner dans la plaine, encore une fois, c’est à couper le souffle. Le contraste cheval sauvage/domestiqué et proche de l’homme, est très déstabilisant !

Nous rentrons à la ferme et disons au revoir aux chevaux, le cœur lourd mais la tête pleine de souvenirs, c’est notre dernier soir à la ferme.

6 ème jour

C’est l’heure des adieux, après avoir plié bagages, nous embrassons chaleureusement Anita, dernières caresses aux chevaux et à Spoì et partons en camion avec Stefnir et Saija.

Nous retournons à Reykjavik pour le dernier jour, Stefnir nous emmène voir des cascades à couper le souffle. Skogafoss (Skoga = forêt – foss = cascade, c’est un village où ils ont planté pas mal d’arbres donc c’est la forêt pour eux :D) qui mesure plus de 60m de haut et près de 30 m de large. Lorsqu’on monte en haut de la falaise, on aperçoit l’Océan au loin. Dans cette plaine, des maisons sont construites dans la falaise pour éviter que les vents ne les emporte. Il n’est pas rare que les voitures soient retournées lorsqu’il y a une tempête.

Nous passons au dessus d’un filet d’eau sur un pont énorme… Stefnir nous explique que c’est l’une des rivières les plus meurtrières d’Islande car en quelques minutes le filet d’eau se transforme en torrent (l’eau vient du glacier et il n’y a aucun barrage).

Des icebergs aux abords d’un glacier, couverts de cendres.

Puis direction la ville de Vik (« la baie »), bien connue pour ses plages de sable noir, lieu de tournage des plages de Peyredragron dans Game of Thrones (oui Jon Snow et Daenerys ont foulé ce sol, c’est presque une terre sainte du coup ahah… !). Avant d’aller sur la plage, nous mangeons dans une auberge (soupe d’asperges à tomber avec du pain aussi moelleux qu’un nuage et du beurre « Smjör » en Islandais).

Vik

Les roches sont géométriques, le sable noir charbon, bref c’est impressionnant. Nous observons des Macareux moines pêcher (emblème de l’île), ce sont de bons oiseaux marins mais ils volent très mal et galèrent aux atterrissages !

La plage de Vik, « Peyredragon » ❤
Cette partie de la falaise s’est écroulée au mois d’Août 2019, nous avons eu de la chance de la voir comme cela

Beaucoup de gens sont tués sur cette plage, tant la mer est violente. Mais vu la température de l’eau, jamais je n’aurais eu l’idée de me baigner perso ^^

Nous terminons notre périple à Seljalandsfoss (je n’ai plus la traduction exacte mais il me semble que c’était en rapport avec des terrains à vendre ou quelque chose comme ça « la cascade des terrains à vendre », ça sonne bien ahah), tout aussi haute que Skogafoss, mais avec une particularité en plus : on peut passer derrière la cascade. C’est juste incroyable, on sent toute la force de l’eau et la puissance de la chute beaucoup plus que lorsqu’on est devant.

Nous buvons l’eau de la rivière sous les yeux ébahis des autres touristes et nous reprenons la route jusqu’à Reykjavik.

En chemin nous nous arrêtons à Selfoss, dans une boutique équestre où on trouve absolument tout. Je me suis acheté un super Jodhpur imperméable et doublé, en prévision des futurs hiver à cheval dans le froid sur mon petit gars.

Fin de journée, nous arrivons au Kex Hostels où nous passons notre dernière nuit. Saija reste avec nous car elle va visiter la Capitale pour le week-end. Nous disons au revoir à Stefnir, le cœur gros et les yeux un peu mouillés, la fin du séjour approche à grands pas…

7 ème jour

Dernier jour (supposé) en Islande, nous avons prévu d’aller en excursion « baleines » héhé

Nous nous sommes baladé en ville le matin et sommes partis pour 14h en bateau dans la baie de Reykjavik.

Grand soleil et pluie en même temps, les couleurs étaient incroyables au large. Nous avons pu observer plusieurs groupes de dauphins, dont un avec des bébés, encore une fois, les émotions sont là !

Nous avons aussi eu la chance d’apercevoir 2 « petits rorquals » de 11 m tout de même. C’était la première fois que j’observais des mammifères marins à l’état sauvage, je crois que c’est une de plus belle chose qu’il m’a été donné de voir (et un rêve de plus de réalisé, l’Islande est vraiment un pays incroyable).

Dernier repas du soir à l’auberge où nous avons mangé le premier jour, toujours la meilleure soupe qu’il soit dans les gros bols de pain.

Nous regardons jusqu’à 2h du matin le soleil qui ne se couche pas dans la baie.

La fin d’un séjour absolument merveilleux, qui vous chamboule au plus haut point.

8ème jour ….

Et oui on voulait tellement rester là qu’on a loupé l’avion (truc impensable chez nous, on avait vraiment pas envie de partir). Nous étions totalement déconnecter, l’Islande voulait nous garder encore un peu…

24h dans l’aéroport, dodo sur des bancs, l’aéroport qui ferme la nuit tellement il y a peu de vols. Bref encore un truc qui n’arrive qu’à nous.

J’ai tenu un carnet pendant toute la durée du séjour dans lequel j’ai noté chaque jour le résumé de notre journée, cueilli 2-3 plantes pour les glisser entre les pages et surtout pour pouvoir le relire encore et encore et garder une trace de tout ce qu’on a vécu là bas.

Ce voyage m’a permis de faire un gros travail de remise en question que ce soit dans ma vie perso/pro et avec Hermès. C’est l’origine de beaucoup de décisions que j’ai prises en 2019, qui m’ont fait avancé énormément à tous les niveaux, c’était mon petit coup de pied au Q de l’année !

La chose que je retiens de l’Islande c’est la positivité. Tout est difficile là bas et les gens sont toujours positifs, relativisent, bienveillants, bref good vibes only.

Je veux retourner en Islande, un jour. Je m’y sentais chez moi, en contact avec les animaux et la nature, sur une terre incroyable où le feu dort sous la glace.

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2 commentaires

  1. Trop génial comme article ! ça donne envie, tes photos sont chouettes et j’imagine le régal de contempler cela …

    J’ignorais l’origine du mot Viking, c’est stylé. Je pense aussi qu’il y a un dragon à Gullfoss, obligé ^^
    La traversée entre les deux plaques, eurasienne et américaine a dû être un moment incroyable, tout comme parcourir à dos de mini-cheval les pâturages bourrés de Lupins !
    Merci pour le partage de ce beau voyage 🙂

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