Avoir un cheval, s’en occuper, créer des liens, s’épanouir ensemble, voilà ce que je (re)vis depuis qu’Hermès a fait son apparition dans mon quotidien (Pouf ! Magie!!). Nous évoluons à notre rythme et apprenons chaque jour ensemble. Néanmoins, il me manque quelque chose, et ce manque se fait de plus en plus ressentir. Monter à cheval.
Le confinement aura eu un drôle d’effet sur moi, je l’ai bien vécu en somme et il m’a ouvert l’esprit sur pas mal de choses (je pense que c’est d’ailleurs le cas de beaucoup de personnes, si j’en crois les nombreux témoignages en ce sens).
2020 est une grande année pour moi, tant niveau pro que niveau perso et « chevalement parlant ».
Voilà 1 an et demi qu’Hermès partage ma petite vie, il a été (et sera encore) une grande source de motivation, de découvertes, d’apprentissage et de remises en question. Je suis très reconnaissante envers « mon Moi passé » d’avoir pris la décision de renouer réellement avec les chevaux, au point d’acheter un poulain.
Si vous avez parcouru un peu ce blog, vous êtes peut être tombés sur l’article dédié à mon parcours équestre. Je pense qu’il est assez représentatif de qui je suis dans la vie de tous les jours. Un peu touche à tout, qui aime essayer de nouvelles choses, avec beaucoup d’énergie.
Je repense très souvent à tous ces moments vécus avec les chevaux, nos chevaux, mais aussi ceux que j’ai eu la chance de rencontrer : Lapie, une petite Fjord qui m’a emmenée en balade dans la montagne. Mustang, mon premier débourrage. Imbal, ce géant gentil, Selle Français d’une grande prestance. Dama, jument islandaise au grand cœur, qui m’a portée sur son dos dans un décor à couper le souffle.. Et bien d’autres, qui auront laissé leur petite empreinte dans ma tête.
J’ai toujours été cavalière plus que piétonne dans mon travail avec les chevaux. J’aimais monter, ne faire qu’un avec Mercure (notamment), être une Centaure. Oui, c’est plutôt un terme approprié, je n’ai jamais vraiment eu l’impression d’être « un humain posé sur le dos d’un cheval », mais bien un « tout ». C’est d’ailleurs le seul sport que j’ai pratiqué où je ne suis jamais sentie gauche. Peut être parce que je savais que nous étions 2 et que je n’étais jamais seule ?
Lorsque j’ai « quitté » les chevaux, tout ce qui les concernait ne me manquait pas. Du moins, je n’en avais pas conscience, car objectivement, même si pendant ces quelques années « j’allais bien », pas une fois je ne me suis sentie entièrement épanouie.
Mais bon, me revoilà entourée par les poilus, j’ai retrouvé les chevaux dans mon quotidien, grâce à Hermès, mais aussi grâce aux Daltons car je vais de nouveau les voir au moins une fois par semaine. Je m’en rends vraiment compte aujourd’hui, le contact avec les chevaux, ça fait un bien fou !
C’est reparti !
J’ai recommencé à monter depuis quelques mois, je pars en balade une semaine sur deux environ, sur Mercure, avec mon copain sur Matt, Loulou qui nous suit. Ce sont des balades au pas (sachant que les 2 font de l’emphysème et que mon copain est totalement débutant), mais honnêtement, c’est un pur plaisir !
J’ai fait quelques balades sur Eldur aussi, sur lequel j’ai remarqué que je n’étais pas 100 % à ma place. J’ai accusé le fait que je ne le connaissais pas vraiment et que je ne l’avais quasiment jamais monté.
Sauf que depuis que je reprends Mercure, j’ai la même sensation, c’est comme si j’avais des chaussures à ma taille, mais qu’elles avaient été portées par quelqu’un d’autre avant. Je ne suis qu’à 90 % en confort.
Ce petit constat m’a fait percuté que j’avais très certainement beaucoup perdu… En assiette, en position et en tonus musculaire. Un peu difficile à admettre quand auparavant j’avais un très bon niveau à cheval. Alors certes, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas, je vois déjà la différence en 4-5 sorties en forêt, néanmoins, une chose est indéniable : j’ai perdu en niveau.
J’ai donc décidé de reprendre des cours à cheval pour retrouver la cavalière que j’étais avant, voire la surpasser car j’aimerai passer mon galop 7 (quand j’ai arrêté le cheval, j’étais en préparation du G7).
Préparer le débourrage d’Hermès
Hormis un objectif personnel, je trouve que c’est également « un devoir » envers Hermès. Me remettre dans de bonnes conditions physiques et techniques pour le débourrer l’année prochaine me semble être la moindre des choses. Bosser sur des exercices de base ne me posera certainement pas de problème, mais pour la suite, il faut que je sois en mesure de lui apprendre correctement ce que j’attends de lui, pour qu’il y trouve de la facilité et de la motivation.
Cette année, je prépare tout le travail amont dans l’optique que chaque nouvelle chose ne soit qu’une petite étape de plus pour lui.
Je travaille depuis quelques séances le montoir et j’ai posé officiellement mes fesses dessus il y a tout juste une semaine (en lib dans le pré, ouais je suis assez fière de moi j’avoue, notre boulot a porté ses fruits). Je lui ai également mis la selle et l’ai fait travaillé à pied avec pour qu’il s’y habitue, ainsi quand je serais dessus, il n’y aura pas beaucoup de différence pour lui.
Je compte travailler le montoir complet avec la selle sous peu, pour qu’il s’habitue à cet ensemble et toujours dans l’idée de banaliser au maximum cette situation.

Monter ?
Pour ma part je ne fais pas partie des gens qui considèrent que monter à cheval est irrespectueux/mal/mauvais pour les chevaux. Je pars du principe que si les besoins fondamentaux et le bien-être du cheval sont respectés, il n’y a pas de problème (à ce sujet, je vous invite à écouter les podcasts des Assises de la Filières Equine, car ils sont vraiment intéressants ! 🙂 ).
Quand j’ai acheté Hermès, c’était aussi pour pouvoir monter dessus et je n’ai aucun problème avec cela, car comme dit plus haut, j’aime énormément monter à cheval et je suis persuadée que les chevaux y trouvent également du plaisir si c’est fait dans le respect. À nous, Humains, de faire en sorte qu’ils y trouvent un intérêt, une motivation et de les développer physiquement et mentalement pour que cela soit facile pour eux, peu importe nos objectifs (pour les curieux, j’ai retrouvé la vidéo de mes tours aux championnats de France avec Mercure, je pense qu’on voit qu’il était aussi à fond que moi même si de base, un cheval n’est pas fait pour enchaîner un parcours d’obstacles).
C’est donc tout naturellement que j’ai aussi envie de partager ça avec Hermès et qu’il me tarde de pouvoir faire mille et une choses, sur son dos. Je veux redevenir une Centaure. Mais bon chaque chose en son temps, pour l’instant, je ne me sens pas prête à réellement attaquer ce genre de choses avec Hermès et je ne le sens pas prêt pas non plus (surtout dans sa tête, car objectivement, vu son état général et ma corpulence, il pourrait me porter quelques dizaines de minutes).

Cela peut sembler un peu brut, mais je trouve que dans la majeure partie des cas, nous avons des chevaux pour nous. C’est un choix assez égoïste en général, j’ai des objectifs avec Hermès (notamment recommencer la compétition, partir dans un autre pays à pied, qu’il soit le plus polyvalent possible, car je veux pouvoir faire de tout avec mes chevaux) alors autant amener les choses le mieux possible pour que tout se déroule bien et sans stresse pour eux, comme pour nous.
Je suis assez convaincue que le fait de faire travailler un cheval (monté ou non) l’aide aussi à s’épanouir, cela fait aussi partie intégrante du relationnel pour moi. Plutôt que de parler de travail, je devrais plutôt parler d’entraînement finalement, surtout depuis que je bosse au max au R+, je trouve que mon approche est légèrement différente de ce que je pouvais faire avant. Au passage, je pense que le R+ et la monte ne sont absolument contradictoires, ni impossible à combiner 🙂
Trouver le bon endroit
Et oui parce que finalement le sujet de base c’était « je veux remettre à cheval » ahah
Quand j’ai capté que même sur Mercure je n’étais plus aussi à l’aise qu’avant, il m’a fallut 2 jours pour me dire que prendre des cours, ça ne me ferait pas de mal (d’ailleurs petite anecdote, ça m’est venu en regardant Jappeloup ^^).
J’avais 2 endroits en tête : les Écuries F. et les Écuries d’O., où je savais que les mono étaient compétents et surtout raccords avec moi sur pas mal de choses. J’avais pris quelques cours particuliers dans les Écuries d’O. quand je montais encore et préparais mon galop 7.
Je suis allée voir T. dans les Écuries F., quand je suis arrivée il donnait un cours à la monitrice du club, avec son jeune cheval entier.
J’ai salué et discuté les gens présents (que je ne connaissais pas), un bon feeling (mine de rien ça compte), des gens sympa et j’ai regardé la séance (au top pour bien se rendre compte de comment le mono bosse selon moi).
Le cheval était beaucoup en défense au galop, bien que la cavalière ait des aides justes. T. a fini par monter sur le cheval, pour comprendre un peu ce qu’il se passait, après 5 min de pas, il descend et déclare « c’est la selle, il y a tel souci, qui entraîne cette conséquence sur la locomotion et telle réaction ». Une fois qu’il a eu dit cela, effectivement, je ne voyais que le dit problème sur la selle.
Beaucoup aurait pu dire « il est jeune, il est entier, tu ne le montes pas bien etc… ». J’ai vraiment apprécié que T. envisage toutes les possibilités et surtout, trouve une explication en si peu de temps.
Quand il a eu terminé son cours, je suis allée discuter avec lui, pour lui expliquer que j’étais certainement très nulle maintenant, mais que comme je voulais pouvoir débourrer mon poulain comme il faut, il fallait que je m’y remette sérieusement. Je lui aussi fait part de mes appréhensions et de ce que je recherchais comme équitation.
À l’écoute, dans le dialogue, bienveillant, en bref, j’ai réservé mon premier cours particulier avec l’un de ses chevaux pour lundi matin (c’est demain à l’heure où j’écris ces lignes).
Je n’ai même pas été dans l’autre écurie finalement, car je savais par expérience que je ne m’y sentirais pas aussi bien et que j’aurais certainement plus de divergences avec l’autre moniteur.

Je suis littéralement sur-excitée à l’idée de prendre ce cours. Nous avons convenu avec T. que ce serait surtout un cours pour me remettre un peu dans le bain, voir mon niveau, ma façon de monter, ce qu’il y a à travailler… J’espère maintenant que mon budget me permettra de prendre au moins un cours par mois.
Je ne souhaite prendre que des cours particuliers pour le moment car je ne suis pas très à l’aise à l’idée de me retrouver au milieu d’autres cavaliers (bah oui hein, je n’ai pas hyper confiance en moi pour le coup, c’est assez nouveau je dois dire, mais ça ne me fait pas de mal, une bonne remise en question est en cours… Encore ahah). Mais qui sait, peut être que quand je me sentirais plus en confiance, je reprendrais des cours collectifs (sachant que dans ce club, c’est 5 cavaliers max par séance, perso, je trouve ça top !).
J’ai vraiment un objectif de progression, le débourrage d’Hermès et mon galop 7 sont très motivants pour moi et j’ai une réelle envie de m’investir afin de retrouver un bon niveau.
Quand j’ai acheté Hermès, j’avais « essayé » de me remettre à cheval, mais…je n’étais pas prête à faire ce travail là sur moi et les écuries que j’avais visitées ne m’avaient pas convaincue. Je me suis laissé le temps, je crois que j’ai bien fait 🙂
J’ai déjà hâte de voir mon évolution ahah (enfin encore faut-il que j’ai assez de fric pour payer les cours, c’est toujours pareil, money rules the world!).
2020 c’est un peu un nouveau départ pour beaucoup de choses pour moi. Je retrouve petit à petit tout ce qu’il me faut pour avoir LA vie qui m’épanouie.